Maître Renaudin, notaire et philanthrope

Une jeunesse marquée par la Commune 

Hugues Auguste Renaudin est né à Paris le 3 février 1848. Son père est marchand de vin à Paris. Sa mère reprend les rênes du foyer lorsque son époux décède d’une crise d’épilepsie en 1852. Fervente catholique, elle sait partager une fortune durement gagnée, en soulageant les misères nombreuses dans le Paris de Louis Philippe après le siège de la Commune.

Un homme profondément humaniste

En 1883, Hugues Renaudin s’installe comme notaire au 5 rue des Écoles, accompagné de son épouse Marguerite. À l’été 1893, sa vie se brise avec le décès de celle-ci à l’âge de 34 ans. Dès lors, avec le soutien actif de sa mère, il consacre, outre sa fortune personnelle, le surplus du produit annuel de l’étude aux orphelins et aux déshérités de la vie. 

Il y a désormais deux hommes en Renaudin : le notaire et le philanthrope. “Secourir et soulager l’humanité souffrante depuis la naissance jusqu’à la mort” devient sa devise. À Sceaux et dans les environs, il finance ainsi de très nombreuses fondations liées à l’enfance (crèches, orphelinat), aux adultes (pavillons et jardins ouvriers de l’allée Jean-Barral), et aux personnes âgées (hôpital-hospice Renaudin de Sceaux). Maître Renaudin décède à Sceaux le 7 janvier 1914. Il est inhumé au cimetière communal. À l'initiative de l'un de ses successeurs, Maître Daniel Heck, un hommage lui a été rendu le 7 janvier 2024.

TÉMOIGNAGE

Hugues Renaudin a façonné durablement la ville de Sceaux par son implication auprès des habitants et l’investissement total de ses ressources dans la création d’établissements charitables. Au même titre que Colbert, qui a contribué à dessiner une partie de la ville en son temps, Maître Renaudin a construit des structures sociales qui perdurent encore et toujours à Sceaux. La maison de retraite Marguerite-Renaudin illustre bien l’oeuvre importante léguée aux Scéens.

- Jean-Philippe Allardi, adjoint au maire délégué à la Culture et au patrimoine