Commémoration

Sceaux, à l’heure de la Libération

Ce 25 août, nous célébrons les 80 ans de la Libération de Paris. À cette date, en 1944, les Parisiens, en liesse, acclament leurs libérateurs. Nul doute que les Scéens, lors du passage de la 2e DB du Général Leclerc sur la route d'Orléans (actuelle RD 920), ont partagé les mêmes sentiments : ce fut une parenthèse d'allégresse dans une semaine ponctuée à Sceaux par trois événements dramatiques dont l'issue pour deux d'entre eux fut tragique.

Tous les témoignages recueillis concordent : dans les jours qui précédèrent la Libération, la situation à Sceaux se tendit. Les unités allemandes se repliaient pour défendre Paris. Sceaux, selon les dires de Maurice Patin, était sous la botte d'éléments SS installés au Castel de Bellechasse et la population subit des contraintes supplémentaires : les portes et fenêtres devaient être fermées, circuler dans Sceaux à bicyclette, dès le 18 août, était interdit. Cependant, des embuscades et accrochages sont organisés par les résistants ; à l'instar du coup de feu qui blessa un Allemand au carrefour formé par la rue Camille Pelletan et l'avenue de Robinson. C'est dans cette atmosphère lourde de menaces qu'eut lieu une prise d'otages. (Bulletin des Amis de Sceaux, n° 31, 2015)

19 août 1944

Six d’entre eux sont arrêtés par les autorités allemandes et retenus en otage au Castel de Bellechasse (30 avenue du Président-Franklin-Roosevelt). Ils sont finalement libérés le 22 août au petit matin.

21 août 1944

Paul Couderc (54 ans), marchand forain engagé dans la Résistance, est arrêté avenue de Fontenay en possession de tracts clandestins. D’abord incarcéré lui aussi au Castel de Bellechasse, il est emmené le lendemain au bout du Parc de Sceaux, à l’angle de l’avenue Sully-Prudhomme et de la rue des Glaises, où il est fusillé. Un monument érigé à l’emplacement rappelle aux passants sa mort.

23 août 1944

Madeleine Crenon (21 ans), sténographe au Ministère des Finances (alors installé au Louvre), décède chez elle rue du Docteur-Thore, après avoir été blessée par balles lors de la fusillade de la rue de Rivoli.

La Ville donnera le nom de « Paul Couderc » et « Madeleine Crenon » à deux rues de Sceaux. Tous les deux sont inhumés au cimetière communal et ont reçu la mention « Mort pour la France ».

 

 

 

25 août 1944

À l’hôtel de ville, le conseil municipal de la Libération est constitué sous la présidence d’Edouard Depreux. Une plaque à l’intérieur de la mairie en conserve toujours le souvenir.

 

 

 

26 août 1944

Un bombardement de la Luftwaffe touche le quartier des Musiciens (rue Claude-Debussy), proche de la gare de Bourg-la-Reine. Quatre membres de la famille Albert perdent la vie : Alain (2 ans), son père Roger (36 ans) et ses grands-parents Dartagnan et Marguerite (65 ans tous les deux). Seule la mère, enceinte de 7 mois, a survécu.

Pour en savoir plus sur la Libération à Sceaux, découvrez l’article paru dans le Bulletin des Amis de Sceaux de 2015.