Les jeux floraux
Rencontre avec Adeline Bascaules-Bedin, 21ᵉ reine du Félibrige
Quel est l’origine des jeux floraux ?
Les jeux floraux ont été initiés au 14ᵉ siècle à Toulouse, en réponse à la décadence de la langue occitane et à la montée en puissance du français. Les troubadours et les poètes locaux ont ressenti le besoin de promouvoir et de protéger leur langue.
Les poètes et les écrivains qui participaient à ces compétitions étaient récompensés par des fleurs en fonction de leurs talents littéraires. Les lauréats se voyaient décerner des violettes d'or, d'argent ou de bronze, selon le niveau d'excellence de leur œuvre.
Que représente pour vous le titre de reine du Félibrige ?
Il représente l’engagement et la transmission. Il est essentiel de bien connaitre les traditions du territoire d’oc, constitué de 32 départements, pour endosser le rôle d’ambassadrice du Félibrige pendant sept ans. Je défends ses valeurs et transmets la pensée félibréenne afin de maintenir vivant ce patrimoine matériel et immatériel qui fait notre identité, notre force et notre lien. Si à l’origine la reine était principalement une représentation du féminin, l’incarnation de la muse qui inspire le poète, ce rôle a considérablement évolué.
Depuis 2022, elle prend place dans le bureau général et le conseil général du Félibrige. Je suis très fière d’avoir pu contribuer à ce changement. J’accompagne le Capoulié dans ses actions comme lors de la Santo-Estello où je préside la cour d’amour.
Que souhaitez-vous apporter à l’édition 2024 ?
La Santo-Estello scéenne a une saveur particulière car il s’agit de ma dernière en tant que reine. Je transmettrai l’année prochaine le rameau d’olivier, symbole de la reine, à la future nommée. Je souhaite que la Santo-Estello 2024 fasse vibrer une fois de plus notre âme félibréenne et nous permette de montrer que la langue d’oc est bien une langue vivante et que le Félibrige s’inscrit dans l’avenir !