Le Félibrige qu'es acò ?
La photo officielle des “primadié” en 1854 à Fontségugne. De gauche à droite : au premier rang, Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, Jules Giéra ; au second plan, Théodore Aubanel, Paul Giéra, Alphonse Tavan et celui que Roumanille qualifiera dans sa correspondance de “troubadour inconnu”. Photo Achille Rey. Original conservé au Palais du Roure.
Entretien avec Guy Revest, majoral (administrateur) du Félibrige.
En quoi la préservation de la langue d’oc est-elle une des missions principales du Félibrige ?
Le Félibrige est établi pour défendre, maintenir et promouvoir la langue, la culture, la civilisation et l’identité des pays d’Oc, mais également pour associer et inciter à regrouper tous ceux qui se reconnaissent dans la pensée et l’œuvre de Frédéric Mistral. Les Félibres organisent, chacun dans leur terroir, les actions qu’ils jugent utiles à la défense de la “culture en général” et de la langue d’oc.
Comment le Félibrige parvient-il à donner envie de découvrir plus en profondeur l’histoire, la littérature, et la culture des régions de langue d’oc ?
La société “méridionale” est une, parmi tant d’autres, à posséder une longue histoire que l’on veut bien reconnaître aujourd’hui et qui se décompose en autant de sociétés qu’il y aura de particularismes géographiques (la mer, la montagne, le type de culture agraire), historique (du découpage en province, duché, marquisat), culturel ou religieux.
C’est en étudiant chacun de ces points que le Félibrige, au travers de l’action des Félibres, fédèrent et fédèreront leurs membres pour progresser dans la connaissance des cultures de nos belles régions de France. Les actions s’organisent notamment à travers l’enseignement, l’édition, l’organisation d’événements et la mise en valeur des patrimoines matériels et immatériels.
Comment Sceaux participe à cette histoire commune depuis le XXe siècle ?
Je crois tout simplement que le Félibrige et les Félibres, à l’origine des fêtes de Sceaux après avoir rappelé la mémoire et l’œuvre de Florian, sont la mémoire d’une histoire que nous voulons approfondir pour en faire véritablement une histoire commune inscrite dans la culture et la langue d’oc, et c’est en partageant ces savoirs que le Félibrige assurera son devenir.